LOI MOBILITÉ : D’autres solutions que les « taxis amateurs » sont possibles

L’un des objectifs de la Loi d’Orientation des Mobilités, plus communément appelée Loi Mobilités ou LOM, est le développement du transport en zones rurales où l’offre est faible. Pour ce faire, le gouvernement prévoit la création d’un statut de « taxi amateur ». L’UNT, par la voix de son président Rachid Boudjema, est formellement contre cette idée et a proposé d’autres solutions au gouvernement. Des solutions qui ne consistent pas à créer de la concurrence déloyale.
La création d’un chèque « CESU mobilité »

L’une des propositions que l’UNT a faites le lundi 18 juin 2018, lors de la dernière réunion sur la loi LOM avec le gouvernement, concerne la création d’un Chèque emploi service universel (CESU) mobilité qui bénéficierait « aux personnes à faibles revenus et habitant dans des zones mal desservies par les transports collectifs ». Il pourrait remplacer le CESU préfinancé taxi très peu utilisé mais qui existe déjà. Son écueil principal est son faible champ de bénéficiaires ce qui fait que seuls 64 taxis sont actuellement référencés et peuvent les accepter.

Développer des projets déjà validés

L’UNT précise par ailleurs que des solutions existent déjà pour les zones rurales mais elles n’ont pas encore été mises en place faute de décret d’application. C’est le cas, par exemple, de la possibilité pour certaines associations de créer des services de transport « au bénéfice des personnes dont l’accès aux transports publics collectif ou particulier est limité » comme le précise l’article 7 de la loi Grandguillaume du 29 décembre 2016. Pour l’UNT, ce décret qui n’est pas encore paru pourrait améliorer la sécurité des personnes, notamment en obligeant l’association à avoir une assurance de responsabilité civile.

Encore des points à éclaircir

Les discussions entre les syndicats de taxi et le gouvernement concernant la loi LOM sont encore longues et plusieurs points restent à débattre. Parmi ceux-ci, la question des « tuk-tuks » et autres CCPA (Cyclomoteurs et cycles à pédalage assisté) dans les villes touristiques. L’UNT demande que la maraude ou encore le stationnement sur la voie publique leur soient interdits tout comme l’utilisation des voies réservées aux taxis.

Aya ASSAS
Author: Aya ASSAS

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